Dessin poème : l'art de s'engager Noirceur de pierre à la lumière des hommes Beauté frémissante qu'on arrache à la mort, qu'on attache à la ville Merci à ce sublime artiste exposition Landerneau - Fond Hélène et Edouard Leclerc pour la Culture
la ville rouge est un poème à l'envers qui n'a pas trouvé son nom l'oiseau de feu danse sur le volcan des vies emportées la mer ne reprend pas les ondulations du passé l'arbre au bois doré ne parle pas des légendes, il retient le vent, la feuille ne parle...
personne n'écrira ton nom dont je me souvenais à grand peine je ne serai pas là pour jeter sur ton linceul une poignée de la terre rouge de Sarakawa l'étoile noire sur ta tête a rattrapé le malheur, jusqu'à te briser le cœur en plein milieu du jeu, en...
Tu vois, lui dis-je, c'est maintenant que l'on se quitte. Dans ce matin blanc à la frontière de nulle part. Avec douceur et sans regrets : c'est une histoire qui n'a pas eu lieu. Sur mes talons depuis sept jours elle a marqué son territoire, sa profondeur...
Dans les montagnes de Kpalimé, les grands Kapokiers sont des pirogues verticales aspirées vers les confins on y respire la luxuriance d'une Afrique verte et douce démentie par le vol des lents oiseaux noirs en quête de souffrance les herbes chantent,...
ceux qui partent ceux qui restent tous les mêmes à vouloir rattraper le temps qui fait sa malle où l'on n'emporte rien que des illuminations, des chimères, des regrets et puis il advient le grincement d'un train sur les rails infinis et le bout de la...
Ce fut déjà le titre d'une expo réalisée en 2016... Assembler. Assemblages. Coller et réunir. Loin de l'idée de l'hétérogénéité, travailler à l'unité. Un jour, qui sait, à l'absolu de l'unité, retrouvée en un seul temps, en un seul lieu. Totalité de l'art...
les arbres fantômes ont avalé leur ciel de mousse aux cheveux emmêlés quadrillant les aurores les mémoires tapissées les ombres étouffantes ne peut-on dire que le bois souffre lui aussi des verts encombrements des souffles raccourcis des esprits erratiques...
On entrait sous la pluie dans les remparts de Novgorod, kremlin rouge d'automne et de de terre cuite. L'église brillait au dessus des fresques écaillées. Comme partout, comme toujours, les foules s'empressaient autour des cierges et des icônes rutilantes....
Il me revient un ruisseau de cailloux multicolores où l'on construisait patiemment un monde à taille des jeux d'enfants : barrages, moulins, pièges, échappées, courants, sonorités, clartés. Ainsi se gagne un ruisseau de vie où les graviers faits de mémoire...
Jeudi 3 octobre. Un très grand vieux monsieur (est-il plus vieux que moi après tout) fait une fois, puis deux le tour de l'expo, puis reprend les places une à une en lisant avec une attention soutenue tous les textes qui accompagnent les œuvres présentées....
"C'est un trou de verdure où chante une rivière..." Nous avons tous en mémoire "le dormeur du Val" , qui témoigne des horreurs de 1870. La forêt ardennaise, à proximité immédiate des terrains d'opération des 3 dernières grandes guerres, est habitée des...
Descendant l'autoroute qui court de Millau à Montpellier, se découvre en peu de temps un subtil changement de paysage dont on ne sait avec certitude s'il vient de l'air, de la terre, des couleurs ou des odeurs. On sait seulement qu'on a franchi un pas...
Ça se passe au Togo, précisément dans la petite ville de Bafilo. Nous sommes groupés sous l'appatam* en compagnie du chef de village , et de son conseil. Nous, c'est à dire quelques amis Kotokolis de Kara, et trois blancs qui venons demander au chef l'autorisation...
Il n'y a pas de falaises à Paimpol, Botrel s'en est aperçu trop tard, c'est ce que raconte les chemins du patrimoine semés dans la ville ! on s'en passera donc !! Ici règne la basse mer ... enserrée d'écluses l'eau contrainte fait danser les bateaux à...
Avec la complicité de Aude, graphiste et éditrice "le chien du vent", un nouveau carnet voit le jour ... Lorsqu'on écrit sur le voyage, extraordinaire aventure ou simple traversée d'un nouveau quotidien, on fait des phrases avec ses pieds. On suit des...
* Si tu marches longtemps, ne crains pas la poussière * Le vent riait, il amena tes pas l'un après l'autre. La liberté du solide fut offerte. La terre était joueuse * D'abord, il fallut se nouer dans la foule qui marchait sans savoir. Le ciel était profond....
j'ai enregistré hier une vidéo courte de l'occupation de la voie express à Quimper. Des dizaines de bras tapent en cadence sur les glissières, et ne disent rien d'autre à cet instant que l'accord absolu d'un rythme spontané : triomphe de la musique sur...
Il n'y a rien (Nada) entre le monde et moi. On prend ça comme on veut. Pas de limite ? pas de différence ? ou bien l'écart de l'incompris, l'étrangeté grinçante, la sidération de l'absence ? Les mots viennent. On ne pense pas, on n'imagine pas. C'est...
Les murs se chiffrent en lettres pâles, et le passé, et le passé reprend son droit de préemption sur les fils asservis et le plâtre et le plâtre s'écueille aux visages fendus que les mots ont dressés en briques de silence. Ceux qui vivent encore là remontent...
on ne sait si ce sont les mots répétés dans le tourbillon des pluies, tout en même temps que le dehors impraticable, le confiné, disent-ils, l'attente de l'implosion ou le refus de la patience on ne sait ce qui rend le monde si étroit on cherche en vain...
En dessinant, en peignant, on ne restitue pas le réel, on l'invente. Je n'ai jamais eu d'intérêt, ou d'envie, à reproduire ce que je vois, tout en admirant les peintres qui savent s'inspirer, en s'en détachant, de la réalité Picasso (pour moi le plus...
Le désir d'Art explore tout d'abord la découverte, l'expérience, le cheminement. Il n'a pas pas la rigueur mathématique de la recherche en sciences dures. mais il soumet la création à un chemin, à des chemins, puis un réseau, puis une étendue ou une construction...
J'ai toujours aimé l'automne des villes, cette complémentarité du naturel et de l'artifice, des rousseurs humides et du bleu verre "Je voulais contempler ma ville d’un œil moins usé. Avec les mots de Georges Perec, qui appartiennent à tous. Avec un simple...
Il arrive, souvent, d'oublier : un nom, un lieu, un air de musique, un livre autrefois lu. Il semble parfois que ce qu'on n'oublie le moins tient aux sens les plus primitifs: odorat, gout, sonorité (et non mélodie)... Ressenti profond surgissant contre...